La vendetta en Corse

Histoire & Patrimoine

La vendetta en Corse, terrible obligation d’acquitter une dette de sang, possédait ses codes, ses règles. Elle perdura dans l’île jusqu’à la première moitié du XXe siècle, disparaissant en même temps que le progrès économique surgissait et que la société corse évoluait. 

Origine de la vendetta en Corse

La vendetta n’a jamais été une exclusivité corse. Avant le XVIe siècle, on la trouvait en Italie, en Bohème, dans les Flandres et même en Scandinavie.

A XIIIe siècle, Gênes installe sa domination sur la Corse et offre un fondement juridique à cette coutume ancestrale qui donne aux Corses le droit de se faire justice eux-mêmes. Gênes tolérait la vengeance privée tout en autorisant des paiements en argent en compensation des meurtres. Mais, sur l’île-de-beauté, « le sang n’est pas à vendre » et la vendetta – contrairement aux autres régions – perdura et devint plus meurtrière qu’ailleurs puisqu’on ne pouvait y mettre un terme par le paiement d’une amende.

Cette coutume, qui nous semble arriérée, mettait dans l’obligation impérative d’acquitter une dette de sang, c’est-à-dire de revendiquer la vengeance jusqu’au bout.

Véritable fléau de la société corse

La République de Gênes qui dominait la Corse y régnait de façon arbitraire. Cette mauvaise gestion administrative dura plusieurs siècles et abandonna l’île à la fureur de la vendetta. De 1683 à 1745, ce sont plus de 28 700 meurtres par vendetta qui furent enregistrés.

A partir de 1729 et jusqu’à ce que la Corse devînt française, une véritable répression contre la vendetta fut menée, qui porta ses fruits. Sous la Révolution, ce fut à nouveau un regain de violence et de criminalité ; Napoléon Bonaparte, quant à lui, dut utiliser les grands moyens pour ramener la paix : quadrillage militaire de l’île, comparution immédiate devant des commissions extraordinaires, etc.

Malgré tout, les passions continuaient à s’exprimer, renforcées par l’indigence des populations. Il fallait une paix durable, qui imprègne les esprits, avec tous les bienfaits qu’elle engendre pour que la vendetta disparaisse définitivement.

Hélas, à la chute de l’Empire, insécurité, disputes et esprit de vengeance refirent surface, exacerbés par la misère et les famines.  Entre 1821 et 1850, il y eut encore plus de 4 000 assassinats.

Napoléon III reprit les choses en main, souhaitant redonner à la Corse une « régénération morale, sociale et économique ». Des écoles furent créées, des routes ouvertes. L’agriculture fut encouragée et les moyens de communication avec le continent développés. Le port d’armes fut momentanément prohibé.

Mais il restait encore beaucoup à faire. Dans les montagnes, les voies de communication étaient quasi inexistantes, les habitants – surtout des bergers et des porchers – vivaient reclus, dans des conditions de vie très rudimentaires. Sur le littoral, les terres à blé étaient parsemées d’étendues marécageuses, porteuses de paludisme.

Sous la République, les luttes électorales entretenaient et envenimaient les haines locales, des troubles, parfois des drames sanglants surgissaient pour empêcher des inscriptions frauduleuses ou pour assurer la sincérité du scrutin. De nombreux criminels prenaient alors le maquis. L’ivresse du commandement gagnait les bandits qui, intervenant dans ces élections, bénéficiaient par la suite de la protection d’hommes politiques.

Une nouvelle fois, la chasse aux hors-la-loi fut menée : effectifs de gendarmerie renforcés et crédits supplémentaires, à la disposition du préfet pour rémunérer des primes de capture et des expéditions militaires.

Simultanément, le plan Freycinet dota la Corse d’un réseau ferroviaire, précieux instrument du progrès matériel et le plan Jules Ferry mit à la portée de tous les enfants l’instruction.

La vendetta perdait enfin de sa virulence et reculait partout en Corse, à l’exception de quelques régions de montagne. Au XXe siècle, elle avait totalement disparu de l’île.

 

Les règles de la vendetta en Corse

La vendetta c’était une guerre privée, de famille à famille. Elle possédait son propre code qui ne devait rien aux envahisseurs germaniques ni aux Arabes pour lesquels pourtant le prix du sang était une façon de mettre fin à une querelle.

La vendetta se répandit et s’épanouit ainsi dans l’île entière, avec des rites immuables :

  • Cheveux et barbe qu’on laissait pousser tant que la vendetta n’était pas accomplie
  • Conservation de la chemise sanglante du mort – comme pour rappeler l’impérieux devoir
  • Déclaration de guerre régulière : « garde-toi, je me garde ! »
  • Le plus souvent, sous la forme d’une attaque brusque, d’une embuscade
  • Reproche (Rimbecco) cinglant à ceux qui ne l’exécutait pas : un homme qui éludait toute obligation de venger un meurtre était perdu de réputation ; de toute évidence, il n’avait d’autre choix que de tuer ou de quitter le pays
  • Traités de paix (Paci) ou l’obtention de satisfaction juridique par voie aimable, souvent grâce à des médiateurs (Paceri)
  • Maintien héréditaire dans la famille, devenant même transversal, atteignant ainsi les membres collatéraux.

    Un devoir de famille

Le devoir de venger un meurtre revenait au plus proche parent de la victime parmi les hommes valides de la famille. Il tuait de préférence le meurtrier ou à défaut l’un de ses proches. C’était souvent la femme la plus âgée et la plus respectée qui intimait l’ordre d’exécuter la mission.

Les femmes corses ont ainsi joué un rôle important dans les vendettas mais elles-mêmes n’étaient ni tuées ni chargées d’accomplir des meurtres. Cependant, une fois la vendetta déclarée, c’était la famille tout entière qui se trouvait en danger et il est arrivé que des femmes soient assassinées, plus rarement des enfants.

La solidarité familiale ne permettait aucune distinction entre innocents et coupables, et un cousin éloigné d’un meurtrier pouvait être abattu par un cousin de la victime qui le connaissait à peine. Une sorte de vendetta transversale…

Un bandit corse
Bandit Bellacoscia avec chien
Bandit Bellacoscia

Mais pourquoi ?

Les causes de vendetta en Corse peuvent paraître bien puériles à nos yeux, si ce n’est ahurissantes : un âne qui piétine les légumes d’un jardin voisin, un châtaignier qui pousse dans un mur mitoyen entre deux propriétés, un regard posé sur la femme d’un autre…

En réalité, la valeur des biens – un arbre, une brebis – ne compte guère mais un bien représente une partie de soi-même et, à l’époque, les femmes, les chiens, les brebis, les arbres étaient considérés comme tels. C’est donc une question d’honneur : la propriété devient le symbole de sa propre valeur et la conscience de cette valeur s’appelle l’honneur.

Qui plus est, cette idée de l’honneur n’a pas évolué et a même touché toutes les strates de la société corse. Elle est restée archaïque et violente parce que la société elle-même restait belliqueuse et nécessiteuse. Il ne s’agissait plus du simple berger ou du journalier qui vengeait son honneur mais de la noblesse qui poursuivait des vendettas en faisant exécuter le meurtre par un fermier ou un tueur appointé.

 

Géographie humaine de la vendetta

Le Cap Corse n’a pas connu de vendetta – marins et commerçants y vivaient paisiblement – ni la Balagne et très rarement le Nebbio.  On la retrouvait plutôt dans les villages isolés des hautes vallées du centre. Malgré les voies de communication et le progrès, la vendetta parvint à se maintenir dans des groupements humains formant des îlots ethniques, se différenciant des autres populations par leur tendance au nomadisme et à une férocité naturelle.

Les anthropologues ont observé que la vengeance dans le sang caractérise les sociétés fondées sur la lignée – dont la société corse – où le groupe familial composé d’individus descendant d’un ancêtre commun constitue l’unité sociale. Chaque famille règle alors ses propres affaires, réfractaire à tout contrôle extérieur.

Dans les régions infestées de malaria, les vendettas étaient souvent des plus tragiques. Le paludisme – dont une des principales séquelles reste le déséquilibre nerveux – est sous-jacent à l’impulsivité de beaucoup de Corses et concourt sans doute à déterminer des attitudes tragiques.

L’assainissement de la plaine orientale, comme des autres zones infestées, contribua très largement à la disparition de la criminalité.

 

 

Qui est ce bandit ?

L’orgueil était le ressort principal et souvent fatal des victimes et héros de vendetta. Cette dernière engendre, de fait, le bandit. Il faut toutefois distinguer le bandit d’honneur du voleur de grand chemin dont les forfaits soulevaient immanquablement la réprobation de la population.
Bien évidemment des légendes se sont formées autour de ces hommes. Leurs prouesses étaient magnifiées, contées les soirs de veillée ; leur gloire chantée dans des lamenti, les transformant en personnages mythiques ou mystérieux.
Tout Corse admirait indéniablement un homme qui avait tué pour venger son honneur et avait su conserver sa liberté en bravant la loi. Un bandit était la personnification de leurs vertus insulaires et de l’image idéale que les Corses se faisaient d’eux-mêmes.

Après une vendetta, on devenait bandit pour des raisons d’ordre moral : instinct de conservation bien sûr, sentiment qu’il n’y a pas de justice en Corse, souci de devenir, pour les siens, un personnage des plus respectables.
La population, de son côté, le plaint plus qu’elle ne lui fait de reproches, considérant qu’il s’est retiré de la société pour avoir accompli ce qu’il jugeait de son devoir. En conséquence, il n’y avait pas de dénonciation, on respectait le droit d’asile et se dessinait une solidarité qui faisait remplir la besace et la gourde du bandit, tout en gardant un silence absolu sur sa visite.

Au maquis, le meurtrier passait des heures interminables dans l’oisiveté et la solitude. Se sentant perpétuellement en danger, il avait souvent recours à la protection divine. Il pouvait rester caché plusieurs années ou toute une vie, sa famille lui fournissant nourriture et munitions, et compter sur la protection de toute la population, hormis ses ennemis personnels.
Il errait ainsi, parfois accompagné d’un guide – homme qui n’était pas un bandit mais qui aimait cette vie de vagabond – ou en petite bande, s’installant de façon temporaire dans des cavernes ou des ruines ou demandant l’hospitalité à des bergers.
Pourtant, se maintenir au maquis nécessitait de faire preuve d’un certain nombre d’aptitudes : une parfaite intelligence, ne se mêler de rien, ne pas faire de politique, ne pas outrager l’honneur des femmes, respecter tout le monde, ne rançonner personne, ne pas voyager sur les routes fréquentées, ne pas rester trop longtemps au même endroit.
Certains, pauvres hères, eurent du mal à s’adapter à ce nouveau mode de vie et sombrèrent dans la démence ou l’alcoolisme, ou bien se livrèrent à des assassinats sans motif ou à des viols. Ils finirent massacrés par la population.
D’autres devinrent des sortes de Robin des bois, protégèrent leurs compatriotes contre des bandits moins scrupuleux, firent régner l’ordre parmi les bandits locaux et collaborèrent parfois avec la police.

A la fin du XIXe siècle, le projet de chemin de fer enthousiasma les populations des villes et plus modérément celles des campagnes mais il n’en fut pas de même pour les bergers. Inquiets, ne pouvant présenter leurs requêtes aux représentants de l’Etat, ils sollicitèrent les bandits qu’ils considéraient comme leurs protecteurs naturels. La préfecture savait les bandits « légalement » au maquis, représentant une puissance à ménager puisque les populations prenaient spontanément parti pour eux.  D’autres fois, les bandits furent amenés à régler des affaires d’ordre privé : forcer des débiteurs à payer leurs dettes, des créanciers à donner des acquits de sommes non versées, des propriétaires à céder leurs terres à d’autres…

Le banditisme a eu un rôle indéniable dans la société corse et pouvait se résumer à l’honneur, la justice, la bravoure et la force.

Deux hors-la-loi célèbres

J’ai choisi ces deux bandits car l’un correspondait au type même du bandit d’honneur, pris au piège d’une vendetta, tandis que l’autre semblait plutôt se rapprocher de la brute sanguinaire, opportuniste et vénal.

Jean-Camille Nicolaï : une affaire d’honneur

Issu d’une honorable famille de Carbini, tout juste âgé de 20 ans, il se trouva brusquement face à ce qu’il considéra comme un « impérieux devoir ». C’est en 1863 que se déroulèrent les faits :
Son frère aîné, Napoléon, avait enlevé, après une cour assidue, une jeune fille, Catherine Lanfranchi, fille d’un riche propriétaire de Porto-Vecchio. Le père de la demoiselle réagit violemment, déposa plainte et fit condamner le ravisseur. Mais jugeant insuffisante la peine, il déclara la vendetta à la famille Nicolaï.
Plus tard, rencontrant par hasard Napoléon dans un bois, des coups de feu éclatèrent et le jeune homme s’effondra. Lanfranchi alluma un feu et y jeta le corps inanimé. Jean-Camille, trouvant son frère en proie aux flammes, jura de le venger.

Lanfranchi, de son côté, avait été acquitté de son crime et remis en liberté. Nicolaï ne cessa alors de le poursuivre et finit par l’abattre un 14 juillet.
Voilà Jean-Camille bandit ! condamné à vivre dans le maquis.

Avec une peine infinie, alors qu’il n’y était pas du tout préparé, il s’adapta à cette rude vie d’errance. Il exprima d’ailleurs sa douleur dans un lamento d’une profonde mélancolie :
« Je fais peu cas de ma malheureuse vie et n’ai aucun effroi de savoir la mort proche, car je ne suis qu’un oiseau des bois qui erre du mont à la plaine. Maudit soit le jour où vous naquîtes, ô Catherine ! ».

Régulièrement il apparaissait à Ajaccio où il fit même la connaissance d’une riche américaine en quête de sensations fortes qui lui proposa de simuler un enlèvement. Jean-Camille n’eut pas le temps de donner de réponse à ce caprice, il fut abattu, le 19 avril 1888, par les gendarmes.

 

André Spada, sanguin et sans morale

L’histoire de Spada diffère. Il s’agit moins d’une vendetta et d’un bandit d’honneur que d’un brigand tout court.
André Spada était un émotif, anxieux et assez impulsif.
Le 8 octobre 1922, deux gendarmes interpellaient un certain Rutili que connaissait Spada, lors d’un bal public où il y avait eu quelques échauffourées. Menotté, Rutili ayant fait une chute malheureuse, appela son ami au secours. Sans réfléchir, Spada dégaina son arme et abattit les gendarmes.
Voici en quelques secondes deux jeunes gens de tout juste 25 ans devenus hors-la-loi !

D’autres rixes eurent lieu dans lesquelles les deux compères furent mêlés, un homme fut tué, Rutili arrêté. Spada alla se réfugier chez un berger.
D’autres drames surviendront, accompagnés de meurtres, de courses-poursuites avec les gendarmes, de traques incessantes. Spada finit par être connu dans toute la région et surtout redouté. Il rackettait maintenant, rançonnait et s’appropria même le service postal d’Ajaccio-Lopigna, lui permettant de s’assurer un revenu annuel confortable.

Toutes les résistances, s’il en était, avaient fléchi devant le fusil d’André Spada. Malgré tout, il erra de grotte en grotte, avec son frère, toujours et encore traqué par les gendarmes. Il fut finalement arrêté, le 30 mai 1933, au cours d’une opération de gendarmerie. On découvrit dans son refuge tout un arsenal d’armes.

Condamné à mort le 7 mars 1935 par la Cour d’Assises de Bastia, il sera exécuté le 21 juin. Lui qui, toute sa vie, s’était laissé emporter par ses émotions, fut très digne devant la guillotine, refusant d’être accompagné, refusant la dernière cigarette et le dernier verre de rhum du condamné.

Il y eut d’autres embuscades, d’autres vendettas, d’autres crimes. Jusque quasiment dans les années 1930, la Corse souffrit encore de ces règlements de comptes sang pour sang !

L’histoire de Colomba est une autre illustration de l’esprit de vengeance qui était profondément enraciné dans la culture corse. 

 

Une vendetta célèbre

 

Après un séjour en Corse, Prosper Mérimée publia en 1840 « Colomba », roman qui s’inspira de la vendetta de Fozzano.
Voici comment Dorothy Carrington, écrivain et socio-anthropologue au siècle dernier, relate la véritable histoire de Colomba :
Le 7 mai 1775, Colomba nait à Fozzano, joli petit village très fleuri, à flanc de montagne, face à Olmeto. Pour s’y rendre il faut prendre la route de Viggianello.

Depuis des décennies, le village était divisé par des luttes politiques : les Durazzo et les Paoli en haut du village, contre les Carabelli, Bartoli et Bernardini du bas du village. Ces familles étaient des propriétaires terriens (sgio). En 1830, la querelle se ralluma : un membre des Durazzo rejoignait le clan adverse. Trahison impardonnable !
La tension était à son comble et l’explosion de violence se déclara après les vêpres alors que les deux familles quittaient l’église. L’un aurait dit « Pourquoi me regardez-vous ainsi, espèce de fou ? » et l’autre de répondre « Parce que vous êtes bel homme ! ». Il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres. Les deux hommes en vinrent aux mains, d’autres s’en mêlèrent, des coups de feu éclatèrent. Il y eut trois victimes ce jour-là : un Durazzo et deux du camp opposé dont le transfuge.

Un an plus tard, dans le maquis, un Carabelli, neveu de Colomba, fut tué.
En 1833, le clan du bas du village passait à l’action, sous l’instigation de Colomba qui n’eut de cesse d’attiser les haines. Les Durazzo avaient ramené un cheval du maquis, signe évident qu’ils avaient l’intention de se rendre à Propriano, sur leurs terres. Le soir même, Francesco, le fils de Colomba, et trois de ses parents tendirent une embuscade, se cachant derrière un mur, dans un chemin creux. L’attente dura toute la nuit. Au petit matin, ils tirèrent à bout portant sur les Durazzo qui répliquèrent. Deux hommes furent tués de chaque côté, dont le fils de Colomba.
On intervint alors pour rétablir la paix entre les deux clans et un traité fut signé dans l’église de Sartène. En vain. Les membres des familles se calfeutraient chez eux, les enfants ne pouvaient plus aller à l’école…

Le jour du massacre, Colomba, qui avait comploté la terrible embuscade, entendit les coups de fusil. Les Durazzo apprenant les premiers le drame, se hâtant pour aller récupérer leurs morts, passèrent devant la maison de Colomba. Sûre de son fait, Colomba leur cria « Il y a de la viande fraîche pour vos chiens en bas ! », ce à quoi ils répliquèrent « Et pour les vôtres aussi ! ». C’est ainsi qu’elle apprit la mort de son fils.

Colomba était sans aucun doute une femme dure, ingrate, qui n’a eu de cesse de pousser au conflit et à la violence les membres de sa famille. Veuve, âgée de 58 ans au moment des faits, elle était le portrait type de la femme corse, entière, impitoyable et rusée.
Prosper Mérimée nous la rend attirante : jeune, belle, dotée d’un fort tempérament et d’une indéniable grandeur. La Colomba du roman fascina le public français. Elle personnifiait la Corse, cette île virile et intègre que peu de Français connaissaient alors.

Après le drame, Colomba quitta Fozzano pour aller vivre chez sa fille à Olmeto où elle mourut le 6 décembre 1861, à l’âge de 86 ans.

Elle est inhumée avec son fils, près de sa maison à Fozzano.

Village de Fozzano fleuri

Fozzano

Plaque sur la maison de Colomba

Plaque devant la maison
de Colomba à Olmeto

La maison de Colomba

La maison de Colomba à Olmeto

Colomba est un personnage du Valinco.
Si vous êtes de passage dans le coin, prenez le temps de découvrir le charmant village de Fozzano et de repérer l’austère bâtisse où vécurent Colomba et sa famille. A Olmeto, vous pourrez également voir la maison où elle termina ses jours. 

Sources :
« La Corse » de Dorothy Carrington – 1971, Editions Arthaud
« Les bandits corses » de Jean-Baptiste Marcaggi – 1966, Collection Histoire de la Corse, Desroches Editeur
« Bandits Corses » de Maurice Privat – 1930, Editions Les Documents Secrets
« Quand j’étais bandit » de Jérôme Monti – 1901, Offenstadt Frères Editeurs. Réédition en 1997, DCL Editions
« Colomba » de Prosper Mérimée – 1840
« La vendetta » d’Honoré de Balzac – 1830
www.alainroyer.fr/colomba
www.corsicamea.fr
www.vermotetassocies.com
www.figari.corsicajean-camille-nicolai
www.corseimagesethistoire.over-blog.com

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